Date de la dernière mise à jour de l'article : 19/10/2021
III - Elevage et pollution (suite)
1 - Elevage et émissions de gaz à effet de serre (suite)
3. Ce que peut faire l'élevage pour réduire son impact (suite)
2. Compenser les émissions en stockant le carbone dans les sols (suite)
Publication de référence : Arrouays, D., Balesdent, J., Germon, J. C., Jayet, P. A., Soussana, J. F., Stengel, P., & Bureau, D. (2002). Contribution à la lutte contre l'effet de serre (stocker du carbone dans les sols agricoles de France?). p16
Décryptage du tableau ci-dessous (avec des liens vers le dictionnaire de l’agroécologie) :
Ce tableau compare différentes techniques permettant de stocker du carbone dans le sol. Parmi celles-ci, il étudie :
Pour les cultures :
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Le non-labour : c’est le fait de ne pas labourer le sol avant de ressemer une nouvelle culture. Le labour est habituellement utilisé pour décompacter le sol et freiner la repousse des adventices (mauvaise herbes). Mais il a pour inconvénient de diminuer la vie dans le sol en perturbant fortement son fonctionnement, et donc de libérer le carbone stocké dans celui-ci.
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Restitution des résidus de culture : cela consiste à laisser sur le sol les parties de la plante qui ne seront pas récoltées. Cette « couverture » protège le sol qui est moins exposé, et nourrir également la faune du sol. - Restitution des effluents d’élevage : comme vu à la partie XX, les fumiers, lisiers, et autres effluents d’élevage augmentent la part de matière organique du sol, et donc son stockage de carbone.
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Cultures intermédiaires (engrais verts) : ce sont des cultures qui ne sont pas destinées à être récoltées, mais uniquement à enrichir le sol, ou à améliorer ses propriétés physiques (le décompacter, etc.). Les cultures intermédiaires permettent également de couvrir et de protéger le sol entre deux cultures, ce qui le rend moins sensible à l’érosion par exemple.
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La fertilisation accrue et l’irrigation permettent d’augmenter la production des cultures en place. - Les apports organiques exogènes sont des apports d’engrais issus de l’extérieur de l’exploitation : il peut s’agir de fumier, de lisier, mais aussi de composts, …
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L’enherbement des vignes et des vergers évite de laisser le sol nu et augmente l’activité biologique du sol.
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Une prairie permanente est une prairie qui n’a jamais labourée pour laisser place à des cultures (contrairement à une prairie temporaire), c’est un écosystème très riche en biodiversité, et permettant des stocks très important de carbone.
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Afforestation : le fait d’ajouter des arbres, de créer un boisement, alors que l’agroforesterie est le fait d’associer des arbres et des cultures ou animaux sur une même parcelle
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Pour les prairies :
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Augmentation de la durée des prairies temporaires : cela permet de se rapprocher des avantages permis par une prairie permanente
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Conversion des prairie temporaire en prairie permanente
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Intensification modérée des prairies permanentes pauvres : le fait d’augmenter la production des prairies (grâce à l’utilisation d’un engrais par exemple) permet une croissance des végétaux plus importante et donc des stocks de carbone en augmentation également.
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L’implantation de haies a des effets similaires à l’afforestation : les haies permettent également de créer des clôtures végétales et d’apporter ombre, fraicheur et protection contre le vent aux animaux.
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